Vert Bordeaux, pour un toursime plus durable
Créée en 2021 par deux amoureux des voyages écoresponsables, Vert Bordeaux propose des excursions girondines à moindre impact carbone. Une offre touristique qui s’adresse à la fois aux personnes désireuses de limiter leur impact sur l’environnement et intéressées par une offre hors des sentiers battus. Nous avons demandé à Emmanuel et Sarah de la société Vert Bordeaux de nous en dire un peu plus sur cette offre d’un genre nouveau.
Vert Bordeaux propose-t-il un tourisme hors des sentiers battus ?
Bordeaux est très tournée vers l'oenotourisme, privilégiant des territoires comme le Médoc ou Saint-Emilion. Nous souhaitions proposer autre chose, même si nous aimons le vin (rire). Nous ne voulions pas proposer des tours où il y avait plus d'un château, c'est ce qui nous a conduit à imaginer des excursions hors des sentiers battus comme celle proposée dans l'Entre-deux Mers avec visites d'un château viticole, d’un lieu patrimonial, d'un site naturel et d'un chantier naval. A Saint-Emilion nous organisons une visite privée des souterrains de la ville, à titre d'exemple encore à Arcachon nous faisons la visite de la dune du Pilat en passant par les vallées de la Leyre. C'est vraiment ce qui nous guidera à terme, pour présenter la Gironde dans sa diversité.
J’ajoute que nous allons développer les visites urbaines, sur des thématiques environnementales, par exemple autour des boutiques engagées. Il nous semble qu’il y a peu d’acteurs du tourisme qui travaillent les deux offres : une pour les locaux et une destinée au tourisme de passage.
Comment construisez-vous vos excursions écoresponsables ?
Nous construisons ces visites selon nos propres envies... Nous sélectionnons des châteaux certifiés en bio ou en biodynamie dans la mesure où nous cherchons des partenaires qui peuvent parler de leur démarche. Nous mettons d’ailleurs plutôt l'accent sur la biodynamie que peu de gens connaissent et qui propose selon moi des vins plus singuliers avec une identité forte.
Pour les viticulteurs que nous allons rencontrer c'est assez facile dans la mesure où leur engagement est encadré par un label. Pour les restaurants compris dans les formules à la journée, nous recherchons des établissements locavores qui travaillent des produits de saison. Les labels sont moins présents sur les restaurants de campagne. Je précise que bon nombre de nos activités ont peu d'impact et s’effectuent à pied comme la visite de l'Abbaye de la Sauve Majeure. Il y a des options qui permettent de trouver des acteurs engagés, comme une balade sur la Leyre par exemple qui s'effectuera en barque, avec un guide naturaliste.
Comment qualifiez-vous le tourisme durable ?
Le tourisme durable c'est minimiser son impact, et être conscient de celui-ci. Ce n’est pas un tourisme de niche mais s’apparente à une démarche globale. On peut faire du tourisme durable quel que soit le type de tourisme choisi qui pourra avoir un impact positif ou un impact limité… parfois il faut accepter « le moins pire ». A la fin de la saison nous mesurerons notre impact carbone. Il nous semble important de communiquer sur cet impact pour être totalement transparent vis-à-vis des personnes qui nous choisissent et pour mettre en place des mesures pour compenser.
Avec nos 20 000 km par an, nous ne sommes pas des gros rouleurs et nous restons sur des transports en groupe… Quelque chose auquel les gens pensent moins c'est l'aspect responsable des entreprises en interne. Nous avons pris des engagements : utilisation de produits de seconde main, mise en place d’un site internet léger, impression avec encre végétale, etc. Ce tourisme durable doit être incarné dans nos produits et dans notre fonctionnement interne… Nous ne sommes pas parfaits mais nous avons posé les bases d'un engagement pour aller plus loin.
