Cathédrale Saint-André
Près de l’Hôtel de Ville s’élève le plus beau monument religieux de Bordeaux
C’est évident, elle n’a pas l’allure des cathédrales d’Ile de France. Difficile pour elle de concurrencer Amiens, Chartres ou Reims, cependant son aspect hétérogène a quelque chose d’inattendu et d’attachant notamment par son clocher indépendant. Ses murs ont vu en 1137 le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et de Louis VII, le futur roi de France puis cinq siècles après, l’union d’Anne d’Autriche et Louis XIII. Au moment de la Révolution elle deviendra un magasin à fourrage… triste destinée pour ce monument qui eut à subir un incendie dévastateur au XIXe siècle. Si bien que son mobilier fut reconstitué avec les dépouilles d’autres églises.
Le portail royal ouvert dans le mur nord de sa nef évoque par son style l’apogée du gothique français du XIIIe siècle. Sa restauration a permis de ressusciter son apparence d’origine. En effet, comme beaucoup d’autres cathédrales ses sculptures étaient peintes de couleurs vives pour mieux atteindre l’imagination des populations.
Eglise mère du diocèse depuis le IVe siècle, elle est rebâtie plus au sud à partir du XIe siècle. Une nef unique d'origine romane, un choeur gothique du XIVe siècle, trois beaux portails, des peintures murales funéraires, des albâtres de Nottingham, des bas-reliefs, une crucifixion du peintre flamand Jacob Jordaens et des grilles du XVIIIe siècle font de la cathédrale un témoin de mille ans d'histoire bordelaise.
Les Grandes Orgues de la Cathédrale
Cet orgue composite a été remplacé -dans le même buffet, remis dans sa disposition d'avant 1875- par un instrument néo-classique, élaboré par le facteur d'orgues Georges Danion, comportant 76 jeux réels répartis sur 4 claviers manuels de 61 notes et un pédalier de 32 notes.
Le Trésor de la Cathédrale
Au gré des siècles, le clergé a constitué de véritables trésors dans les édifices religieux, accumulant de remarquables œuvres d'art liturgique. En 1789, ces biens sont mis à la disposition de la Nation et garantissent les dettes du nouvel état révolutionnaire. Saint-André, cathédrale de l'archevêché de Bordeaux édifiée entre le XIIe et le XIVe siècle, a ainsi été « débarrassée » de la quasi-totalité de ses richesses, en particulier les pièces d'orfèvrerie. Suivra une période de tumulte où la cathédrale servira de salle polyvalente, tantôt magasin à fourrage, tantôt temple de la Raison ou hall des fêtes patriotiques.
Revenue à une utilisation plus « orthodoxe » à la suite du Concordat (1801), la cathédrale mis une trentaine d'années à panser ses outrages. Convertie en laminoir de plomb, la tour séparée redeviendra clocher en 1852. Mais ce n'est qu'en 1947 que le siège épiscopale recouvrira un trésor grâce à un bordelais monté à Paris pour devenir curé : Barthélémy Marcadé. Également amateur d'art, il fut un grand chineur devant l'Éternel, constituant pendant une cinquantaine d'années une collection de tableaux, statues, objets, vêtements liturgiques, enluminures datant des XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècles. De retour au pays pour ses derniers jours, il en fit don à l'État qui la présenta en la cathédrale.
C'est le trésor aujourd'hui ouvert à la visite tous les jours :
Du lundi au dimanche de 14h00 à 19h00.
Horaires d'été du 01/07/2024 au 31/08/2024 :
10h00 à 13h00 et de 14h00 à 19h00.
Entrée 2€, accès gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.
Classée Monument Historique et inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998 au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle comme la Basilique Saint-Michel et la Basilique Saint-Seurin.
Infos pratiques
Lundi : 14h à 19h Mardi à samedi : 10h à 12h − 14h à 19h Dimanche : 9h30 à 12h15 − 14h à 18h Horaires sous réserve de modification.
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Anglais, Espagnol, Italien
Accessibilité
Place Pey Berland
33000 BORDEAUX