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Nicolas Duffaure
© Nicolas Duffaure

Portrait des fondateurs de La Recharge, épicerie vrac à Bordeaux

La promotion du commerce local et de proximité, la réduction du plastique et le bio entrent aujourd’hui dans les mœurs et deviennent monnaie courante dans notre quotidien. En 2014, c’était une autre histoire. Et pourtant, Jules Rivet et Guillaume Desanderval ont osé tenter l’aventure et relever le défi d’une épicerie approvisionnée en produits locaux et sans emballages !

Comment vous est venue l’idée de créer cette épicerie ?

Nous nous sommes lancés après nos études. Nous n’avions pas envie de rentrer sur le marché du travail classique, nous avions envie d’avoir cette liberté de créer. Nous voulions tenter l’aventure de l’entrepreneuriat autour de l’alimentation et nous étions surtout outrés par la quantité de déchets que nous même nous produisions.

On a donc voulu tester la vente de produits zéro déchet et voir si c’était possible, créer un commerce où on pouvait faire tous ses achats en vrac. Cela impliquait donc de pouvoir consigner, de travailler avec des producteurs locaux et de leur rendre les emballages, de travailler en circuit court.

Fruits et légumes vrac à bordeaux
© Inigo de la maza

Comment a été reçu votre projet auprès de la clientèle ?

Très bien ! Les clients étaient impatients que ça ouvre et dès l’ouverture les habitants du quartier sont venus faire leurs courses quotidiennes. Nous nous sommes développés petit à petit, en nous adaptant aux conseils et demandes que l’on recevait. Et comme nous sommes une épicerie locale, les touristes qui logent dans le quartier viennent également chez nous pour déguster et repartir avec des produits locaux.

La Recharge, c’est certes une épicerie zéro déchet, mais également un peu plus, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Tout d’abord nous ne vendons pas que des produits alimentaires, nous vendons aussi des produits comme des savons, des ustensiles… Nous faisions aussi des ateliers mais plutôt au début. Nous n’en faisons plus car nous manquons de temps et d’espace, il nous faudrait déjà trouver un lieu pour en faire. Nous organisons aussi des petites dégustations sur des produits alimentaires pour permettre aux clients de les connaître, nous faisons venir les producteurs parfois.

intérieur de la recharge, magasin de vrac dans bordeaux centre
© La Recharge

Quels sont vos souhaits pour la suite ?

On a toujours des projets dans les tiroirs. Nous aimerions continuer à travailler et développer notre offre, proposer toujours plus de produits en vrac, trouver sans cesse de nouveaux formats pour supprimer les emballages. C’est un travail sans fin. Il faut convaincre de nouveaux producteurs avec qui nous aimerions travailler de passer à la consigne. Puis continuer à répondre aux demandes des clients, leur faire changer leur manière de consommer et changer la manière de vendre.

Nous espérons que nous aurons toujours des clients fidèles et que nous en aurons convaincus de nouveaux ! Au niveau de la ville nous espérons aussi qu’il y aura plus de commerces de proximité indépendants, dans la même idée que nous, et que ce type de commerce se développera contrairement aux grandes surfaces.

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